Le film criminel
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Le film criminel
par Kelley Jeu 27 Jan - 16:34
Hello 
En 1903, "le vol du rapide" montre le premier hold up de l'histoire du cinéma avec des hors-la-loi qui attaquent un train en pleine campagne.
Mais la véritable naissance du film policier date de 1912, avec "The Musketeers of Pig Alley" de D. W. Griffith qui met en place les grands thèmes qui feront la trame des films noirs : la guerre des gangs, la police et ses lois, la jeunesse innocente, les lieux sordides...
Lon Chaney est un interprète inoubliable de ces grands criminels qui font la une des journaux :
- "The Penalty" de Wallace Worsley
ou de chef de gang :
- "L'oiseau noir" de Tod Browning
En 1927 apparaît l'image moderne du truand tragique avec un des derniers chefs-d'oeuvre du cinéma muet dont le héros est un gangster :
- "Les nuits de Chicago" de Joseph Von Sternberg
En 1919 est voté le dix-huitième amendement de la constitution, instituant la prohibition, c'est à dire l'interdiction de fabriquer, vendre, transporter de l'alcool. L'Amérique connaît alors une vague de gangstérisme sur fond de crise économique. A la fin des années 20, avec l'arrivée du parlant, Al Capone, bandit le plus célèbre, va inspirer nombre de fictions. En 1930, deux très grands films racontent l'ascension et la chute d'un caïd :
- "Le petit César" de Mervyn Le Roy
- "L'ennemi public" de William Wellman
Leur succès est tellement populaire que l'année suivante une cinquantaine de films sortent sur les écrans, de plus en plus violents. Le sommet de la violence est atteint en 1932 avec "Scarface" d'Howard Hawks, interprété par Paul Muni.
Après "Scarface", la morale reprend ses droits et le gangster partage la vedette avec son adversaire, le policier. La prohibition est abolie en 1933 et à l'écran le criminel se repend souvent. En 1941, le truand de "La grande évasion" est un personnage vulnérable et victime de son passé.
En 1941 arrive un nouveau personnage : le privé, qui poursuivra sa longue carrière sous différentes identités :
- Sam Spade puis Philip Marlowe incarnés par Humphrey Bogart
- Mike Hammer, Harper, Tony Rome, J. J. Gittes...
Les années 40 sont aussi celles du changement de statut de la femme. D'abord cantonnée dans des personnages secondaires, elle devient personnage principal.
La fin des années 40 voit revenir en force le gangster sur les écrans et par contrecoup le policier devient un être humain comme les autres, capable du pire comme du meilleur, utilisant des méthodes contestables.
Les années 50 aborderont enfin le thème de l'Organisation criminelle mais c'est seulement en 1968 que Martin Ritt désignera nommément la Mafia. Autre tendance des années 50, le retour vers une nostalgie du "héros" solitaire.
Vers les années 60, on voit l'éclosion de suspenses criminels psychologiques avec plusieurs films d'Alfred Hitchcock ("Fenêtre sur cour", "Sueurs froides", "Psychose"...).
Depuis les années 60, la production de grands films criminels se fait plus rare. Quelques superbes films cependant ont vu le jour ("Le parrain" de Francis Ford Coppola, "Les affranchis" de Martin Scorsese), quelques remakes ("A bout portant" de Don Siegel, "Scarface" de Brian de Palma). Le genre oscille entre violence extrême, nostalgie avec éloge de la police ou portraits de couple en fuite ("Sailor et Lula" de David Lynch).
LE FILM CRIMINEL
En 1903, "le vol du rapide" montre le premier hold up de l'histoire du cinéma avec des hors-la-loi qui attaquent un train en pleine campagne.
Mais la véritable naissance du film policier date de 1912, avec "The Musketeers of Pig Alley" de D. W. Griffith qui met en place les grands thèmes qui feront la trame des films noirs : la guerre des gangs, la police et ses lois, la jeunesse innocente, les lieux sordides...
Lon Chaney est un interprète inoubliable de ces grands criminels qui font la une des journaux :
- "The Penalty" de Wallace Worsley
ou de chef de gang :
- "L'oiseau noir" de Tod Browning
En 1927 apparaît l'image moderne du truand tragique avec un des derniers chefs-d'oeuvre du cinéma muet dont le héros est un gangster :
- "Les nuits de Chicago" de Joseph Von Sternberg
En 1919 est voté le dix-huitième amendement de la constitution, instituant la prohibition, c'est à dire l'interdiction de fabriquer, vendre, transporter de l'alcool. L'Amérique connaît alors une vague de gangstérisme sur fond de crise économique. A la fin des années 20, avec l'arrivée du parlant, Al Capone, bandit le plus célèbre, va inspirer nombre de fictions. En 1930, deux très grands films racontent l'ascension et la chute d'un caïd :
- "Le petit César" de Mervyn Le Roy
- "L'ennemi public" de William Wellman
Leur succès est tellement populaire que l'année suivante une cinquantaine de films sortent sur les écrans, de plus en plus violents. Le sommet de la violence est atteint en 1932 avec "Scarface" d'Howard Hawks, interprété par Paul Muni.
Après "Scarface", la morale reprend ses droits et le gangster partage la vedette avec son adversaire, le policier. La prohibition est abolie en 1933 et à l'écran le criminel se repend souvent. En 1941, le truand de "La grande évasion" est un personnage vulnérable et victime de son passé.
En 1941 arrive un nouveau personnage : le privé, qui poursuivra sa longue carrière sous différentes identités :
- Sam Spade puis Philip Marlowe incarnés par Humphrey Bogart
- Mike Hammer, Harper, Tony Rome, J. J. Gittes...
Les années 40 sont aussi celles du changement de statut de la femme. D'abord cantonnée dans des personnages secondaires, elle devient personnage principal.
La fin des années 40 voit revenir en force le gangster sur les écrans et par contrecoup le policier devient un être humain comme les autres, capable du pire comme du meilleur, utilisant des méthodes contestables.
Les années 50 aborderont enfin le thème de l'Organisation criminelle mais c'est seulement en 1968 que Martin Ritt désignera nommément la Mafia. Autre tendance des années 50, le retour vers une nostalgie du "héros" solitaire.
Vers les années 60, on voit l'éclosion de suspenses criminels psychologiques avec plusieurs films d'Alfred Hitchcock ("Fenêtre sur cour", "Sueurs froides", "Psychose"...).
Depuis les années 60, la production de grands films criminels se fait plus rare. Quelques superbes films cependant ont vu le jour ("Le parrain" de Francis Ford Coppola, "Les affranchis" de Martin Scorsese), quelques remakes ("A bout portant" de Don Siegel, "Scarface" de Brian de Palma). Le genre oscille entre violence extrême, nostalgie avec éloge de la police ou portraits de couple en fuite ("Sailor et Lula" de David Lynch).
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